Groundation
Dans le grand songbook du reggae, le « son de Sonoma » remplit un chapitre entier. C’est celui de Groundation, le collectif créé en 1998 en Californie, fort de onze albums studio et de milliers de concerts donnés sur les cinq continents.
Le terme Groundation évoque les rassemblements rastafaris durant lesquels les participants tentaient de s’affranchir de l’oppression des hommes blancs au moyen de chants et de prières. Les Californiens, eux, s’émancipent des codes musicaux. Le chanteur et guitariste Harrison Stafford, alias Professor, le bassiste Ryan Newman et le claviériste Marcus Urnai, se sont rencontrés sur les bancs de la prestigieuse Sonoma State University, section jazz. Des têtes bien faites, des corps vibrants.
La formule magique du Professor, surnom donné suite aux cours d’histoire du reggae qu’il donna à l’Université de Sonoma entre 1999 et 2001 ? Un mélange hypnotique de jazz, de dub et de reggae roots, porté par les cuivres funk, les mélopées soul et les polyphonies africaines. Une fusion à chaud, un groove singulier, un son reconnaissable entre mille, uniquement enregistré sur bandes analogiques.
En début d’année, Groundation a annoncé la sortie imminente d’un onzième album pour succéder au superbe One Rock (2022). Une fresque humaniste comprenant des collaborations avec les légendes jamaïcaines Israel Vibration, The Congos et The Abyssinians. Le 22 juillet, Patrimonio sera une escale obligée de la route rasta !